Autorité ★★★★☆

Mardi je vous parlais du premier tome de la Trilogie du Rempart Sud, et voila déjà la chronique du tome 2 ! (Lus tous les deux il y a quelques semaines, mais je préfèrais regrouper.)

Si tu n’as pas lu le tome 1, va donc voir la chronique précédente, et ne continue pas, je risque de spoiler un peu !

Cette fois-ci ce n’est plus un roman d’exploration que nous propose Jeff Vandermeer mais un roman d’espionnage (du coup je me demande à quoi va ressembler le troisième tome !).
Control vient d’être nommé à la tête du Rempart Sud, l’organisation gouvernementale qui surveille la Zone X. Il prend peu à peu ses fonctions, découvre ses collègues (un peu bizarres) et essaye de comprendre ce qu’il se trame exactement ici et ce qu’est la Zone X (un peu comme nous, pauvre lecteur). Pour celà il va fouiner dans les archives de la précédente directrice mais surtout… il va pouvoir interroger la biologiste ! Et oui elle est revenue de la Zone X (comme son mari était revenu de la onzième expédition).

Ce deuxième tome répond à une partie des questions que je me posais à la fin du tome précédent… sauf qu’il en fait naître deux fois plus ! C’est sans fin… enfin si, peut-être que le tome 3 répondra vraiment à nos questions ! (spoiler : il paraît que non).

Jeff Vandermeer, Autorité, Au diable Vauvert, 392p.
Reçu dans le cadre d’une Masse critique de Babelio.

Annihilation ★★★★☆

Ayant remporté le Tome 2 de La Trilogie du Rempart Sud lors d’une masse critique Babelio, j’ai décidé d’aller acheter le tome 1 (toutes les excuses sont bonnes pour aller trainer en librairie)

J’avais vaguement lu sur twitter un commentaire disant qu’il y avait des similitudes avec Lost, et comme j’ai bien aimé Lost à l’époque. Je me suis dit que j’accrocherai.

Et c’est le cas. Pas nécessairement pour le parallèle qu’on peu faire avec Lost.

Une expédition de 4 femmes est envoyées dans la Zone X. Un endroit étrange, séparé du reste du monde par une frontière suffisament compliquée à passer pour que les 4 protagonistes soient hypnotisées à ce moment.
Une fois sur place des événements étranges surviennent. Jusqu’à ce que la biologiste (aucune des 4 femmes n’a de nom, elles-même s’appellent par leur fonction) prenne conscience de ce qui se passe autour d’elle.
C’est d’ailleurs par son journal que l’on a les informations.

A la fin de ce premier tome, je ne suis qu’interrogations. Je pourrais vous sortir une liste de dizaines de questions (qui seraient pour une partie des spoilers donc je ne le ferai pas) et ces questions rendent l’attente pour le second tome (actuellement dans ma pile de courrier chez mes parents) assez difficile à vivre.

Donc effectivement si vous avez aimé Lost, ce livre va probablement vous plaire. Mais surtout si vous aimez les ambiances étranges, l’incertidude constante (finalement on a que le point de vu de la biologiste dans ce carnet, et elle dit elle même avoir été hypnotisée, à quel point peut-on se fier à son témoignage ?)

Bref, vivement le tome 2 !
(pitié, faites qu’il y ai quelques réponses dedans !)

Jeff Vandermeer, Annihilation, Le livre de poche, 240p.

L’Hiver du monde (Le Siècle, tome 2)

siecle_2

J’ai attaqué ce deuxième tome de la saga Le Siècle avec enthousiasme. Je l’ai refermé en commençant à compter les jours avant la sortie du troisième tome !

(Retrouvez ma chronique du tome 1 La Chute des géants en cliquant ici. Cette chronique du tome 2 est garantie 100% sans spoiler, mais lisez le premier tome quand même !)

Dans cette suite, nous retrouvons les protagonistes de La Chute des géants dix années après les avoir laissés dans un monde en pleine reconstruction post-Première Guerre mondiale.
Nous sommes plongés directement dans l’Allemagne des années 1930, à la veille de la prise de pouvoir de Hitler. Pendant cette nouvelle partie du récit, qui s’étend de 1933 à 1949, nous allons voir évoluer avec les enfants des personnages découverts dans le tome 1. Leurs parents apparaissent encore, mais leur place s’efface petit à petit, à mesure que leurs enfants grandissent et ont leur vie propre.
Ce tome 2 évoque la montée du nazisme, la Seconde Guerre mondiale et enfin les prémices de la guerre froide.

Dans ce tome aussi, la France n’est que très peu évoquée (vous aussi vous vous dites que, quand même, le débarquement a eut lieu sur nos côtes et que ça vaut bien une petite centaine de pages sur un millier… et bien non.) Mais encore plus dans ce tome que dans le précédent l’absence de la France ne m’a pas posé de problème. J’ai aimé le resserrement sur l’Allemagne, puis sur la Russie et les Etats-Unis. (Le Royaume-Uni y a également une place, surtout au début, on voit la montée du fascisme chez les Britanniques et l’essoufflement du mouvement).

Ce qui m’est vraiment apparu dans ce tome (elle a mis 1500 pages à s’en rendre compte la p’tite, quand même) c’est la façon dont Ken Follett arrive à placer ses personnages de façon à ce qu’ils soient au plus près des évènements historiques et que tout paraisse naturel au lecteur (bon en fait ça m’est apparu quand un des personnages suit Hitler dans le Reichstag après l’incendie, et là justement c’est pas hyper naturel… mais dans l’ensemble tout passe très bien).

J’ai été étonnée du peu de traitement des camps de concentration et d’extermination (à peine évoqués en fait). Par contre le traitement de l’extermination des handicapés mentaux et physiques dans l’Allemagne dans années 1930 m’a beaucoup marqué (pour vous donner le niveau, j’en ai fait un cauchemar). Peut-être parce qu’on en parle moins souvent. (Non pas qu’on parle trop de la Shoah, il ne faut pas que le souvenir disparaisse.)
Il y a beaucoup de passages sur la guerre américano-japonaise et comme je n’ai jamais vu Pearl Harbor (oui je sais, c’est fou d’y avoir échappé), j’avais une connaissance assez limitée de la guerre dans le Pacifique, à part le point final par les bombes nucléaires.

Comme le premier tome, j’ai lu ce pavé à toute vitesse et avec un grand plaisir !
Il vaut mieux avoir lu le tome 1 avant de se lancer dans ce tome, même si Ken Follett fait de nombreux rappels de « qui est qui » et « qui a fait quoi ».

Lisez La Chute des géants, lisez L’Hiver du monde, et patientez sagement jusqu’en septembre pour la suite !

P.S.: Une partie de la fin de ce tome se déroule dans le Berlin d’après-guerre, où les troupes alliées ont pris le commandement. On y découvre la brutalité des soldats Russes et les « arrangements » que sont obligées de faire les Berlinoises. Sur ce sujet, j’avais lu un livre absolument génial (et affreux en même temps) : Une femme à Berlin : Journal 20 avril-22 juin 45, écrit par une Berlinoise restée anonyme, et publié chez Gallimard dans la collection Folio. Je n’ai pas de quoi en écrire une chronique (merci la mémoire-passoire), mais ce livre raconte sur un ton objectif et presque distant la vie d’une femme dans la capitale d’une nation dévastée et écrasées par les vainqueurs. C’est souvent dur, mais c’est une lecture que je n’oublierai pas.