Je lis peu de romans graphiques et encore moins de BD, mais Le Piano oriental était tellement beau que je n’ai pas pu résister.
Zeina Abirached y explore la vie entre deux cultures, l’orient et l’occident, à travers l’histoire de son arrière grand père et la sienne.
Abdallah rêve de créer le piano oriental. Tous les jours il travaille sur son piano classique pour trouver la solution pour obtenir les quarts de tons nécessaires sans toutefois dénaturer le piano. Et quand il y parviendra, tout ce que la musique libanaise et moyen orientale compte de génie vient essayer son piano.
Les pages sont blanches.
Zeina nous raconte son déchirement entre le français et l’arabe. Langues qu’elle mélange, qu’elle oublie, qu’elle alterne. Sa vie entre le Liban et la France, quand elle « rentre » au Liban, jusqu’au jour où elle « rentre » en France.
Les pages sont noires.
Les illustrations sont magnifiques. En noir et blanc, très graphiques.
Les pages sont noires et blanches comme les touches d’un piano.
Zeina Abiracheb, Le Piano Oriental, Casterman, 208p.