Un été près du lac ★★★☆☆

Un été près du lac me fait fortement penser à du Kate Morton. J’ai trouvé une certaines ressemblance entre les livres de l’auteur australienne et celui-ci.
(Je sais que l’éditeur parle de Daphné du Maurier… mais pour tout vous dire, j’ai lu Du Maurier quand j’étais au lycée, et à part que j’ai adoré je n’en ai pas de souvenir précis)

Entendez : un secret de famille, deux récits en parallèle (époque contemporaine et passé), une certaine lenteur dans le récit et un dénouement en demi-teinte.

Justine apprend la mort de sa grand-tante Lucy et qu’elle en hérite une maison au bord d’un lac. Elle en profite pour mettre de la distance entre son compagnon et elle.
Lucy, à la veille de sa mort, raconte dans un journal le dernier été passé dans la maison au bord du lac.

La lenteur du récit contribue à l’ambiance : un huis clos près du lac, encerclé par la forêt, dans une atmosphère un peu glauque, des enfants qui sont à l’aube de leur adolescence… ou pour Justine, son engluement dans une vie qu’elle n’a pas décidé.
Puis soudain on a toutes les clés et tout s’accélère (dans les deux époques).

Comme quand je lis un Kate Morton, je ne suis pas emballée à 100% mais je sais que j’y retournerai !

Heather Young, Un été près du lac, Belfond, 384p.
Reçu via NetGalley

Révoltées ★★★☆☆

Révoltées est un bon roman historique jeunesse. Il aide à s’immerger dans la révolution d’octobre 1917 sans noyer le lecteur dans des détails trop politiques ou militaires (peut-être trop ?).

La révolution est la toile de fond de ce roman. On n’est pas au cœur de l’action puisque la narratrice est la jumelle qui reste à l’arrière. Les actions de Léna, la jumelle qui est sur les barricades nous sont donc racontées par la voix de Tatiana et sont du coup elliptique. Malgré tout cela permet de se faire une idée de l’ambiance révolutionnaire dans Moscou en 1917, des raisons de la révolution, et de ses différentes formes :  il n’y a pas que les barricades de Léna qui comptent, Tatiana met en avant l’art révolutionnaire.

Carole Trebor, Révoltées, Rageot, 256p.
reçu en SP grâce à NetGalley

Le monde est mon langage

★★★★★

J’avais adoré Black Bazar à sa sortie, Petit Piment attend dans ma bibliothèque (et après 3 passages à la Fnac je n’ai pas encore pu mettre la main sur Mémoires d’un porc-épic mais ça ne saurait tarder) et je ne me lasse pas de l’écouter à la télé ou à la radio. Donc oui j’aime bien Alain Mabanckou.

C’est donc avec joie que je me suis lancée dans la lecture de Le monde est mon langage.
J’ai découvert un ôde à la littérature francophone. Dans toute sa diversité.
Cette lecture m’a permis de découvrir beaucoup d’auteurs africains, haitiens ou même cubains.
J’avais retenu des interview télé à la sortie de ce livre l’anecdote sur la piscine vide de Lafferière et la volonté du « sapeur » de Mabanckou d’apparaître dans un de ses livres mais à la lecture du Monde est mon langage j’ai pu apprécier une réflexion plus étendue sur la littérature, les mots, la langue française…

Ses souvenirs avec Le Clezio permettent d’entrer facilement dans cet essai, ce petit bout d’autobiographie… je ne sais comment qualifier cet ouvrage. Puis Mabanckou nous entraine à travers le monde à la découverte de la littérature francophone, de ceux qui la font et de ceux qui l’apprécie (si jamais vous croisez Douglas Kennedy, soyez prévenus : parlez lui en français).

Ce livre m’a ouvert les yeux sur la littérature francophone (à tel point que je viens de renommer la catégorie « roman français » en « roman francophone »)

L’Affaire Jane Eyre

affaire jane

Des mois qu’on me parle de L’Affaire Jane Eyre (elles sont tenaces les copines twittos) et enfin, je me suis décidée à le lire.
Evidemment les copines twittos avaient raison : c’est très bien !
Un monde où la littérature est religion, où les dodo sont des animaux de compagnie et où on peut communiquer avec les personnages de ses livres préférés est forcement un monde où on voudrait vivre.
J’ai adoré l’oncle de Thursday Next (la détective littéraire) qui est une sorte de Géo Trouvetout ou de « Q », inventeur complètement loufoque

Par contre j’ai trouvé que les 3/4 du livre n’avait pas grand chose à voir avec l’affaire Jane Eyre elle-même, mais une description de ce univers qui ressemble tant au notre.
Peut-être une mise en place du décors pour les aventures suivantes de Thursday Next ?
(8 tomes pour l’instant)

Si tu trouves que les dernières semaines mes chroniques étaient un peu light, sache que celle-ci est la dernière de la série, après j’aurais fini de parler de mes lectures d’été (j’en ai zappé 2… j’avais vraiment pas grand chose à dire dessus et je n’ai pas aimé. Alors autant je peux faire un effort en vacances pour des livres que j’ai aimé, mais pourquoi parler de ceux dont je ne me souviendrai pas dans 2 mois ?)