Underground Railroad

★★★★☆

De quoi ça parle ?

Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente de gagner avec lui les États libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves elle fera tout pour conquérir sa liberté.
(adaptation libre de la 4e de couverture, parce que parfois on pouvait pas faire mieux)

Pourquoi il faut que tu le lises

Durant sa fuite Cora passe par plusieurs états des Etats-Unis qui en sont à différentes étapes de l’esclavagisme ou de son abolition : la Caroline du Sud et son apparente liberté, la Caroline du Nord et son interdiction totale des Noirs (à cause de ce qui ressemble à l’ancêtre de la théorie du grand remplacement), l’Indianna où une petite communauté a réussi à se créer un havre de paix…
Ce périple permet de se rendre compte que les Etats-Unis n’étaient pas (et ne sont toujours pas) un pays uniforme en matière de racisme. Chaque état a fait son chemin.

Le fait de rendre le Chemin de fer souterrain réel (les Etats-Unis n’ont pas vraiment été traversés par des dizaines de tunnels tel un gruyère) rend l’opération encore plus aventureuse quoique moins mystérieuse : je suis maintenant assez curieuse de découvrir comment ces opérations se passaient réellement (et j’espère que le film sur Harriet Tubman qui est sorti il y a peu en fait une bonne description).

Un beau roman sur la recherche de la liberté et la nécessité de ne pas relâcher son attention quand on croit l’avoir atteint (sans devenir parano).
Colson Whitehead, Underground Railroad, Albin Michel, 330 pages