L’Ecossais ★★★☆☆

Cette chronique sera courte, un peu comme ce livre.
Une sympathique romance de 300 pages.

Alicia décide d’aller passer quelques jours en Ecosse pour changer d’air avec son fils. Elle rencontre toute une série de personnages attachants et plutôt excentriques (sa logeuse est complètement farfelue)… et évidemment elle va trouver l’amouuuuur.

J’ai passé une agréable après-midi avec ce livre. L’histoire est un peu courue d’avance : oh tiens Alicia rencontre un écossais râleur sur le bord d’une route. oh mais tiens c’est le super beau gosse du village. Ténébreux et mystérieux…

Mais c’est une romance, je n’en attendais qu’un bon moment de détente et de me projeter dans les magnifiques paysages écossais. En bonus, j’ai eu les personnages secondaires drôles et attachants (c’est fou le nombre de petits villages de livre dans lesquels j’aimerai vivre !)

D’ailleurs Diva nous offre un prequel centré sur l’histoire de la logeuse et de son compagnon… ça me tente bien !

Anna Briac, L’Ecossais, Diva Romance, 318p
Reçu en service de presse

 

Eleanor Oliphant va très bien ★★★★★

Eleanor Oliphant se satisfait de sa vie solitaire. Du lundi au vendredi elle va travailler comme comptable et du vendredi soir au dimanche, elle alterne vodka et vin. Jusqu’au jour où elle croise Johnny Lomond. Elle a maintenant un nouveau but : rencontrer la rock star, qui tombera immédiatement sous son charme, puis couler des jours heureux avec lui.

En chemin Eleanor s’ouvre à la vie « normale ». Elle se fait même un ami, Raymond, informaticien un peu ado sur les bords.

Ce roman est drôle. Eleanor a une vision totalement distanciée des rites sociaux que nous considérons comme normaux.  Mais peu à peu elle va y prendre part et même y trouver du plaisir.
Mais ce roman est aussi tragique. Pendant l’avancée du roman on comprend que quelque chose cloche dans l’enfance d’Eleaonor telle qu’elle nous la présente. Et cet évènement, ou plutôt le mystère qui l’entoure, va peu à peu devenir le point central de l’intrigue. jusqu’à la révélation finale (ce n’est pas vraiment un twist, mais ça donne un éclairage nouveau sur le comportement d’Eleanor).

Vivement la suite ! Eleanor et Raymond sont vraiment attachants. Et j’ai adoré les remarques et le comportement complètement décalés d’Eleanor.

Gail Honeyman, Eleonor Oliphant va très bien, Editions Fleuve, 430p.
Reçu dans le cadre d’une Masse critique Babelio.

L’Accusé du Ross-Shire ★★★★☆

Voila comment j’ai commencé à parler de ce livre à une amie : « bon, je peux te dire le truc et ce qu’il se passe parce qu’il est pas si terrible ce livre… Donc on est en Ecosse au XIXe siècle dans un tout petit village où Roderick a tué 3 personnes, super violemment. Ah ouais mais non en fait je te dis rien de plus parce que c’est un peu ouf comme livre quand même. »

Vous l’aurez compris, je suis tiraillée. Parce que d’un côté j’ai passé les 100 premières pages de ce livre à m’ennuyer, mais que, une fois fini, ce livre est fou. Graeme Macrae Burnet nous propose trois documents pour analyser l’affaire du triple meurtre du Ross-Shire. On commence par un témoignage direct de Roderick : on découvre la vie dans le petit village écossais, on apprend à connaître Roddick, qui est un petit nerveux, puis les brimades faites à sa famille par le constable (le délégué du propriétaire terrien)… jusqu’aux meurtres, là ça commence à devenir plus intéressant. Puis le récit de Roderick prend fin (il est arrêté) et on enchaine sur un extrait du rapport d’un médecin « psychatrique » qui a pu rencontrer/examiner l’accusé. En plus d’un éclairage supplémentaire sur le cas et la psychologie de Roddy, on découvre l’avancement de l’anthropologie criminelle à l’époque (il ne fait pas bon être pauvre, petit ou d’avoir des grandes oreilles à cette époque…). Et enfin Macrae Burnet nous présente les minutes du procès, encore un éclairage supplémentaire sur l’affaire par le biais des témoignages.

J’ai commencé à prendre pour argent comptant ce que Roderick nous disait, forcement, c’est la seule source d’information pendant les 180 premières pages, puis peu à peu avec les deux autres documents certains points de l’affaire s’éclairent. Et finalement je me suis mise à apprécier ma lecture.

J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une rencontre Babelio. Et l’auteur est très sympa. Un écossais rigolard, qui ne se prend pas au sérieux. Il nous a parlé de ce roman, mais également du précédent, The Disappearance of Adèle Bedeau (qui sera publié chez Sonatines l’année prochaine, et j’ai vraiment hâte !).
Son conseil aux jeunes écrivains ? Ne suivez aucun conseil. Ecrivez pour vous, de toute façon ce que vous avez à dire ne peut être dit que par vous.
Il a également mis en valeur le travail de sa traductrice (qui faisait la traduction pendant la rencontre) en soulignant que les traducteurs sont nos yeux vers la littérature étrangère. « Je ne connais pas vraiment Sartre, Camus, Soltjenitsine, je connais ce que leurs traducteurs m’on transcrit »

Il y a encore une chose que j’hésite à vous dire à propos de ce livre… mais je le garde pour moi pour l’instant, je préfère que vous le découvriez par vous-même !

Graeme Macrae Burnet, L’Accusé du Ross-Shire, Sonatines, 331p.
Reçu dans le cadre d’une rencontre Babelio.

Les tambours de l’automne [Outlander t.4]

★★★★☆

Cher lecteur,
je te préviens ici que cette chronique est bourrée de spoiler. Parce que parler du tome 4 d’une série sans rien spoiler relève de l’impossible (enfin si, mais ça serait sans le moindre intérêt pour toi) (et une galère à écrire pour moi).
Si tu veux découvrir Outlander, tu peux consulter mon article sur le premier tome : cliclic

Et pour que tu n’aies pas totalement perdu ton temps (en même temps c’est toi qui a cliqué sur un lien annonçant des spoiler…) j’ai la joie de t’annoncer que je pars 4 jours en Ecosse en décembre. Et donc je ne suis que surexcitation et tu vas voir passer beaucoup de photo dans les prochains jours.
Et à bientôt pour la prochaine chronique ! (que tu auras le droit de lire, promis)

Si tu as lu les 3 premiers tomes… mais aussi celui-ci parce que je spoile quand même pas mal, tu peux aller lire après l’image ci-dessous.

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Salut toi, qui a déjà lu 4 tomes… soit plus de 4000 pages consacrées à Claire, Jamie et les paysages magnifiques d’Ecosse. (voir plus…)

Si comme moi tu as survécu au trip sous acid que représente le tome 3, tu as dû apprécier le confort de ce tome 4. Le fil narratif retrouve un rythme normal (humain, dirais-je).
Par contre niveau décors j’ai été un peu perdue… je n’ai pas vraiment signé pour le quotidien du colon américain… mais je m’y sui faite (surtout quand il a été question d’indiens, je trouve ça très interessant).
En fait jusqu’à la page 450 (voir 490) je me suis un peu ennuyée. Pourquoi avoir tenu quasiment 500 pages ? parce que j’ai de l’espoir, beaucoup d’espoir, dans cette série.
En fait en lisant ces 500 premières pages je me suis rendu compte qu’Outlander est une sorte de cocon confortable. Je me demande jusqu’où Diana Gabaldon pourrait aller avant que je ne décroche.

Et puis d’un coup il s’est passé des choses !
Roger et Brianna ont décidé de faire un petit saut à Craig Na Dunh. Et visiblement ils voyagent dans le temps comme moi je prends l’avion (avec un peu d’anxiété mais au final ça se passe bien).
Je trouve quand même que ces deux là s’adaptent hyper bien à leur nouvel environnement… Claire était un peu perdue à son arrivée, certes c’était un accident mais Brianna et Roger se baladent en 1770 comme si de rien n’était.

Au final je me suis bien habituée à Fraser’s Ridge, même si je regrette un peu les Highlands. Gabaldon nous installe tranquillement dans la transition en introduisant Brianna et Roger (enfin je pense… Jamie et Claire ne sont pas éternels et il reste 4 tomes…), ces 900 pages se sont tournées toutes seules et j’ai toujours envie de connaître la suite !

Le Voyage [Outlander, tome 3]

Cette chronique est un peu particulière.

Comme il s’agit du tome 3 d’une série il me semble très compliqué d’en parler sans révéler quoique ce soit. 

Donc si vous n’avez pas lu les tomes 1 et 2 ou même le tome 3, lisez mes chroniques (ici et ), et vous aussi tombez dans une addiction profonde pour les Higlands, les écossais et le XVIIe siècle.
Mais surtout NE LISEZ PAS ce qui se trouve APRES la couverture.

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Donc voila, après une petite pause j’ai commencé le tome 3 d’Outlander. On m’avait prévenu « attention celui-ci est différent des 2 premiers tomes »…
Mais la vrai question c’est : elle a fumé quoi Gabaldon ?

Autant le début est plausible, Jamie se réveille à Culloden, Claire est partie, il vit sa vie. (bon ok il retombe très très souvent sur la famille Grey, mais dans un pays où il y a moins d’habitants qu’aujourd’hui, pourquoi pas.)
Claire revient, logique. (sinon l’histoire s’arrête au tome 2)
Mais… après… la contrebande, le départ dans les îles, les péripéties en bateau (oh tiens un Grey ça faisait un bail…), Claire qui se perd, et ah ba coup de chance les autres se sont échoués juste à côté… le chinois fou, Geillis qui refait son entrée et elle a enlevé le neveu, les anglais, les tempêtes…
Au milieu de tout ça je veux bien passer sur le fait que, trop drôle, elle tombe pile sur l’ancêtre de son meilleur ami des années 1970… qui justement avait trouvé un corps dans une grotte (non je n’avais pas deviné que c’était Geillis, puisqu’elle est morte brûlée il y a environ 2000 pages ! mais c’était évident que c’était en rapport avec Claire et Jamie).

Le pire ?
Le pire c’est que j’ai dévoré ce tome et que je lirai la suite !
Même si j’étais hallucinée de toutes les folies que se permet Gabaldon, j’avais envie de savoir comment Claire et Jamie s’en sortiraient et sur quoi ils tomberaient après (toujours plus fort) et maintenant j’ai  envie de savoir ce que leur réserve l’avenir !

 

Outlander, la série

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Comme j’ai lu les 2 premiers livres, le but était de regarder la série en suivant (enfin pas tout de suite, je ne voudrais pas me mettre à porter un kilt par overdose).
J’ai fini la saison 1 ce week-end. ( et je me laisse un peu de temps avant de binge-watcher la saison 2)

Je trouve que le scénario colle bien au livre. Forcement certains épisodes sont raccourcis (ça ne doit pas être très télégénique des mois et des mois à la campagne sans chevauchée à travers les bois ni anglais à l’horizon). Certains épisodes sont au contraire mis en avant alors qu’ils ne font que quelques pages dans le livre (non pas que je m’en souvienne avec ma mémoire de poisson rouge, mais j’ai cherché parce qu’il y avait un truc qui m’a mis la puce à l’oreille… je me demandais comment j’avais pu passer à côté de ça !) (désolée c’est un peu crypté comme message, mais je ne voudrais pas spoiler !)

Donc voila il est clairement très difficile de parler de l’adaptation d’un livre en série sans tout spoiler, mais en tout cas j’ai beaucoup aimé voir les paysages écossais ! Par contre l’accent écossais ce n’est pas évident à suivre… enfin on s’y fait, j’ai même pu recommencer à tricoter en regardant la série (ça m’a bien pris 5 épisodes pour m’adapter…)

Ca me laisse de l’espoir pour l’adaptation de la saison 2, et évidemment ça m’a redonné envie de lire les tomes suivants !

(ça m’a aussi donné envie de tricoter des châles dans les tons beige, marron  et bleu éteint, des mitaines et des chauffes-épaules… mais  ça c’est une autre histoire…)

Edit : Lily de My Little Anchor a fait un super découpage du tome 1 par rapport à la saison 1 ! Si vous voulez suivre les deux en même temps c’est super pratique ! 

Le Talisman [Outlander, tome 2]

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Toi qui n’as pas lu le tome 1, passe ton chemin (va plutôt lire la chronique du tome 1, les 600 pages dudit tome et… reviens lire cet article)
On retrouve Claire mais en 1967. Donc forcement j’étais hyper intriguée de comment et pourquoi elle était là et à cette époque. Claire, avec l’aide du fils adoptif du prêtre du petit village écossais qu’on a aperçu dans le tome 1 et qui est devenu historien, se lance dans la recherche du sort de ses compagnons du XVIIIe siècle lors de la bataille de Culloden (oui donc là ça te donne forcement une petite indication de quand elle est rentrée « chez elle »… mais pourquoi ?)

Je dois dire que plus la partie « contemporaine » avançait plus je me demandais comment Diana Gabaldon allait s’en sortir (pour ce tome et pour les suivants… et j’avoue que pour ce qui est de la suite des tomes je ne vois toujours pas très bien… mais je ne cherche pas trop, je préfère me laisser porter par l’histoire).

Ce tome 2 se passe pour une bonne partie en France (puisque Claire et Jamie y ont débarqué à la fin du tome précédent) et l’intrigue entre les jacobites et les anglais est largement au centre du récit, plus quelques batailles.

Quelques petites facilités dont je ne peux pas parler sans tout spoiler, mais c’est quand même bien pratique de catapulter un personnage là où ça nous arrange !

Quoiqu’il en soit j’ai encore dévoré ce tome.
Je lis deux ou trois autres livres avant d’attaquer le tome 3, vous commencez à connaitre ma rapidité à la saturation dans le cadre de série… et là, après plus de 1500 pages il me fallait changer d’air (même si j’ai terriblement envie de connaître la suite !)

Le Chardon et le Tartan [Outlander, tome 1]

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Après plusieurs mois à lire à droite à gauche que la sérié télé Outlander est « vraiment trop bien », et que le livre aussi, et à la faveur d’une promo chez Bookeen j’avais acheté le tome 1 en me disant que je verrais bien…

La série est arrivée sur Netflix, j’ai vraiment envie de la voir mais comme je suis incapable de lire un livre après avoir vu l’adaptation (là rien que la couv me perturbe, je ne vois ni Claire ni Jamie comme ça…) j’ai commencé par le livre.

Je l’ai dévoré. Le soir en avant de me coucher il me fallait ma dose d’Outlander.
J’ai juste un petit bémol sur un certain nombre de scènes un peu « Harlequin », non pas que je sois prude mais parce que je ne m’attendais pas du tout à ça. Ni à une certaine dose de violence. Je ne sais pas pourquoi mais dans ma tête Outlander était un peu « young adult » avec une dose de fantasy et d’historique puisque l’héroine fait un bond de 200 ans en arrière… (c’est un peu comme pour Orgueil et Préjugés, mes a priori ont été balayés en quelques pages).
Je comprends totalement pourquoi ça a été transformé en série télé. On veut tout le temps connaître la suite ! On en apprend un peu plus sur chaque personnage et sur l’histoire des Highlands à chaque rebondissement, entre les liens familiaux complexes, les intrigues politiques, les histoires d’amour.

L’ambiance Highlands mêlée à la guerre entre les Anglais et les Ecossais, la vie quotidienne du XVIIIe siècle… ça me rappelle La Mer en hiver et j’aime toujours autant !

Donc tome 1 fini à 17h dimanche, le temps de rentrer chez moi j’ai emprunté le tome 2 à la bibliothèque numérique de Paris (pas le temps d’attendre, la date qui figure sur le résumé du tome 2 est BEAUCOUP trop intrigante !)

 

Comme la mer en hiver

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Ca y est le meilleur Charleston sort demain !
On est tellement toutes d’accord qu’ils le disent en gros sur la couverture !

(petit résumé)

Carrie McClelland, auteur à succès de romans historiques, entame l’écriture de son nouveau livre qui se déroule au début du XVIIIe siècle en pleine révolution jacobite (en 2 mots : les jacobites essayent de faire revenir sur le trône Jacques II d’Ecosse, souverain catholique, poussé à l’exil par sa fille et Guillaume d’Orange-Nassau, souverains protestants) (c’est vraiment un résumé très bref, tout est très bien raconté dans le livre). Poussée par le thème de son livre Carrie se rend en Ecosse où la rédaction de son roman prend une tournure de plus en plus mystérieuse quand elle décide de prendre Sophia, une de ses ancêtres, comme personnage principal.

Et je n’en dirais pas plus pour ne pas vous trop vous dévoiler la particularité du récit !

Roman historique (puisqu’on est amenés à lire ce qu’écrit Carrie), héroïnes avec la tête bien sur les épaules, paysage écossais avec châteaux, nature aride et mer déchainée… il n’en fallait pas plus pour accrocher toute mon attention !

Susanna Kearsley mêle parfaitement personnages historiques et fictifs (notez que je ne suis pas spécialiste de l’Ecosse du XVIIIe). J’ai pris plaisir autant de plaisir à lire la partie contemporaine que la partie historique. Les deux sont menées par des histoires d’amour (puisqu’il s’agit d’une romance historique) mais ce n’est pas du tout cheesy, la touche de romantisme est parfaitement dosée.

Jusqu’à maintenant La Colline au esclaves tenait la première place dans mes lectures Charleston, Comme la mer en hiver l’a détrôné !