Graham Moore, le scénariste de Imitation Game, nous fait découvrir dans ce roman l’histoire de la guerre des courants (continu et alternatif) qui orientera toutes les découvertes suivantes. Moore dresse un portrait extrêmement vivant des grands inventeurs de l’époque : Edisson, Tesla, Westinghouse… on croise même Graham Bell !
La première scène est violente : un homme grille, fond même, sur un fil électrique en pleine rue à New York. L’électricité à ses débuts était un vrai danger, inspirait la peur, était entourée d’une aura mystérieuse voir maléfique (vous vous souvenez dans Downton Abbey quand les gens ont peur de toucher un interrupteur… après cette scène on peut le comprendre).
Le reste du livre est beaucoup moins gore. Paul, un avocat débutant est choisi « par hasard » (on comprendra vite qu’il n’y a pas de hasard à ce niveau de stratégie entrepreneuriale) par George Westinghouse, grand concurrent de Thomas Edisson sur le marché de l’électricité. S’en suit une bataille juridique mais surtout une lutte de pouvoir et d’influence, le type de courant choisi va déterminé toute les évolutions technologiques des siècles à venir (.
On va de rebondissement en rebondissement, ça pourrait presque être un thriller. Tous les coups sont permis pour prendre le contrôle de l’électricité.
Qui aurait cru que les démêlés juridiques autour de l’ampoule électrique seraient aussi passionnants !
(Des annexes viennent démêler le vrai de la fiction, on en apprend encore plus, c’est très apréciable.)