L’Astrologie miroir

★★★★☆

De quoi ça parle ?

Marie Sélène décortique chaque astre, ses sphères d’influence et te donne les clés pour apprendre à te connaître (ou les autres) en comprenant mieux ta carte du ciel.

Pourquoi tu devrais le lire ?

J’aime bien lire mon horoscope, c’est un petit rituel qu’on avait à la pause dej avec mes collègues… donc oui ça fait maintenant un an que je n’ai pas lu mon horoscope.
Mais l’horoscope c’est un peu comme les messages dans les petits gâteaux chinois, ça veut dire tout et son contraire.

Cette petite habitude m’a donné envie d’en apprendre plus sur l’astrologie et l’influence que peuvent avoir les planètes du ciel de notre naissance (puisque c’est ça ta carte du ciel).
Marie Sélène explique chaque planète et son influence de façon moderne, en te parlant de situations concrètes dans lesquelles telle ou telle planète est en action. Elle utilise aussi beaucoup de mythes grecs pour mettre en contexte les informations.

Je dois dire que j’ai été bluffée par certaines informations que j’ai pu lire qui éclairaient des aspects de ma personnalité sur lesquels je n’avais pas beaucoup réfléchi.
Evidemment tu peux aussi lire la description de par exemple ton mars en bélier et te dire « ahah non mais pas du tout »… et là tu as quand même appris quelque chose sur toi. Par exemple, je ne comprends absolument pas mon placement de Vénus… je lis la définition… j’en rigole encore… ou alors est-ce que c’est quelque chose que je refoule ?

Une lecture sympa si tu veux en apprendre plus sur l’astrologie, comprendre un peu ce que peux avoir comme impact Mercure en poisson ou pourquoi pas comprendre l’impact d’une pleine Lune en Capricorne! (perso, ça fait surtout que je dors mal, où que soit la pleine Lune)

Marie Sélène, L’Astrologie miroir, illustré par Diglee, Marabout, 224p.

Miracle Morning

★★★☆☆

De quoi ça parle ?

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.
(Il a pas inventé l’eau chaude le gars…)

Pourquoi tu devrais le lire ?

Alors là honnêtement, je vais pas te pousser à le lire, le développement personnel c’est un secteur 1/ auquel je ne connais rien 2/ auquel je n’adhère pas totalement mais ça serait trop long à expliquer, ça sera pour une autre fois.
Je voulais juste te parler de ce livre parce que c’est grâce à lui que je t’écris (à 6h52) et que le blog va revenir à la vie.

Comment j’en suis arrivée à me lever de façon volontaire 1 heure plus tôt que nécessaire et comment ce livre m’y a aidé ?
Tout à commencé quand je suis rentrée de France à la fin des vacances de Noël. A cause du jet lag, je me suis réveillée à 5h43 pendant 4 jours d’affilé et là j’ai découvert que c’est super agréable de pas commencer le boulot la tête encore dans le… les nuages… et que profiter d’un peu de temps avant rend la journée plus agréable.
Disclaimer : je vis seule, sans enfant, et suis actuellement en télétravail dans un pays entièrement confiné… autant te dire que me coucher à 22h n’est, pour le moment, pas un problème. Parce que oui, forcément si je me lève une heure plus tôt il faut bien que cette heure de sommeil se retrouve quelque part, le but c’est pas de s’épuiser.

Dans les conseils qui m’ont le plus servi il y a ceux sur comment (physiquement) se lever plus tôt. Ne pas utiliser le snooze (cette action envoie des messages contradictoires à ton cerveau qui rend ton réveil encore plus dur, et en plus, avoue, t’es pas plus reposé non plus, hein ?). Ma nouvelle stratégie : avant de m’endormir je fais une petite liste des trucs cool que je vais faire pendant ce miracle morning, au réveil je saute du lit, vais remplir mon verre d’eau, le bois d’une traite et vais directement sur mon canapé.
Le fait de me lever pour faire quelque chose qui me fait plaisir, ça change vraiment la donne.

Hal Elrod préconise d’appliquer les 6 life SAVERS : Silence, Affirmation, Visualisation, Exercise, Reading et Scribbing (lire et écrire). C’est le grand truc du Miracle Morning.
Et là j’ai choisi de suivre ma propre voie (This is the Way, comme dirais l’autre). En fait à part que je me lève à 6h30, on ne peut pas vraiment dire que je suive ses préceptes. Par exemple Exercise… Hal t’explique que tu vas finir par aller faire un jogging. Clairement, il ne me connait pas et surestime son pouvoir de motivation. Donc pour l’instant je fais une méditation d’une dizaine de minutes, puis je bouquine ou je bricole des trucs (par exemple écrire cet article et les suivants). Une fois j’ai fait du yoga, j’ai senti Hal qui commençait à sourire parce que j’étais sur la voie du footing.
En tout cas, ce que je constate c’est que le reste de la journée j’ai plus d’énergie et globalement plus de motivation.

Elrod donne plein d’autres conseils pour augmenter les effets du Miracle Morning, mais comme je n’ai pas l’intention de devenir multimilliardaire dans les 6 prochains mois je vais continuer ma version « soft ». Mais si tu as l’ambition de « devenir un 10/10 dans tous les domaines » (comme il dit), tu peux suivre le programme de façon plus sérieuse.

Fun fact : mon exemplaire est d’occasion. La personne précédente à pris des notes… et visiblement son objectif était de se mettre au violoncelle. J’espère vraiment pour ses voisins qu’il/elle n’a pas fait ça à 6 heure du matin.

Hal Elrod, Tout se joue avant 8:00, Pocket

L’espèce fabulatrice

★★★★★

De quoi ça parle?

Nancy Huston anime un club de lecture à la prison de Fleury-Mérogis lorsqu’une détenue lui pose cette question : « A quoi ça sert d’inventer des histoires, alors que la réalité est déjà tellement incroyable ? »

Dans les 200 pages suivantes, l’auteure franco-canadienne tente de répondre à cette question.

Pourquoi il faut que tu le lises?

Je sais pas toi, mais moi je me la suis souvent posée cette question.
C’est intéressant de réaliser que notre espèce est la seule qui se raconte autant d’histoires.

L’espèce humaine est la seule à chercher constamment à donner du Sens (un chiot ne se demande pas qui étaient ses grands-parents, comment vivait ses ancêtres en 250 après J.C…)(ça leur fait toujours ça de moins à apprendre à l’école).
Tout autour de nous n’est que narration, fabulation.
Ça commence avec notre nom, c’est une histoire que nos parents ont commencé à écrire. Tout ce qui nous constitue jusqu’au moment où nous prenons les rênes de notre existence est constitué des histoires qu’on nous a raconté sur notre famille, notre communauté, notre pays…
Notre environnement n’existe pas sans les fabulations qui l’ont conçu.
Les premiers chapitres m’ont amenés à regarder ce qui m’entoure un peu différemment, et j’ai aimé ça.

Nancy Huston aborde ensuite les histoires que l’on crée autour de nous, les fabulations entrainent les guerres mais aussi l’amour.
L’essor des romans a commencé à partir du moment où les croyances religieuses ont reculées, laissant la place à un nouveau besoin de Sens.
Le dernier chapitre intitulé « Pourquoi le roman? » est particulièrement intéressant si comme moi tu aimes lire pour découvrir le monde. J’aime particulièrement les résultats de l’étude qui indique que les lecteurs sont plus empathiques parce qu’ils arrivent plus facilement à changer de point de vue et à se mettre à la place des autres… je trouve que ça me correspond bien.

Je te laisse découvrir plus en détails ce petit essai. Je ne suis pas très essai habituellement et celui-ci a traîné dans ma wishlist pendant au moins 4 ans… mais je ne regrette pas d’avoir enfin sauté le pas. Ce sont 200 pages qui se lisent rapidement et facilement (tu ne te retrouveras pas à lire 6 fois une phrase pour la comprendre).
Nancy Huston, L’Espèce fabulatrice, Babel, 192p.

Une Américaine à Monaco ★★★☆☆

Avant de lire ce livre je ne connaissais pas vraiment Grace Kelly (à part les classiques actrice/princesse/accident). Après avoir lu ce livre mon regard a complètement changé sur la princesse de Monaco !

J’ai toujours imaginé Grace Kelly comme une femme froide, éthérée, un peu oie blanche… quel ne fut pas mon étonnement d’apprendre que la jeune Grace a fait des ravages dans les cœurs du tout Hollywood : acteurs, producteurs, prince !
En nous relatant les années Hollywoodiennes de Kelly, Sophie Adriansen déroule tout un pan de l’histoire du cinéma américain. On croise Gable, Sinatra, Gardner, Hitchcock… c’est très intéressant et surtout ça donne envie de (re)voir tout un tas de films !

Et puis on passe directement à Monaco (alors là j’ai pas compris, qu’on commence par le mariage surmédiatisé je comprends… mais on enchaine sur la relation de Grace avec les monégasques, concrètement j’ai cru qu’on arriverait jamais à la rencontre avec Rainier !)
On comprends que si Grace aimait son prince, le changement radical de vie (de la liberté aux Etats-Unis à la vie ultra-protocolaire sur le rocher) a été très dur pour elle. Ses enfants étaient une source de bonheur et d’oxygène indispensable à son équilibre.

Le truc qui m’a le plus amusé c’est sa passion pour les collages de fleurs pressées… c’est tellement kitch et désuet ! Du coup je suis allé voir sur internet, et c’est assez fou comme truc (mais ça reste complètement kitch), je vous conseille la recherche !

Je vous encourage à lire ce livre, il est court, il se lit comme un roman et on apprend beaucoup de chose sur cette actrice de légende.

Et pour fêter l’anniversaire de Grace Kelly, vous pouvez gagnez un exemplaire de ce livre sur mon compte twitter (concours ouvert jusqu’au 12 novembre) !

Sophie Adriansen, Une américaine à Monaco, Editions Charleston, 304p.
Reçu en SP 

Chroniques (de Bob Dylan)

★★★★☆

Pour ma première lecture de 2017 j’ai choisi les Chroniques de Bob Dylan offert par mon père (« je l’ai pas vu sur ton blog du coup je me suis dit que je pouvais te l’offrir »… Page 53, l’antisèche de toute ma famille)

Je ne suis pas une grande connaisseuse de Dylan. J’ai eu ma période hippie au lycée (comme tout le monde) et comme je suis une fan inconditionnelle des Beatles j’ai forcément écouté pas mal de musique de la même époque. Donc j’étais assez contente de pouvoir en savoir plus sur la vie de Dylan.

Apres une première partie un peu compliquée à suivre quand on ne s’y connait pas vraiment en folk (beaucoup de noms… qui m’étaient totalement inconnus), les suivantes sont intéressantes parce qu’elles traitent de périodes différentes de la vie de Dylan. Il nous raconte sa difficile acceptation du statut d’icône, voir de messie, qui lui a été attribuée dans les années 60-70 (alors qu’il voulait juste passer du temps avec sa femme et ses enfants sans que des gens essayent d’escalader la grille de son jardin). On le suit ensuite à la Nouvelle Orléans pour l’enregistrement d’Oh, Mercy… qui ne se passe pas très bien et enfin il revient sur ses débuts à New York (en gros tout le premier chapitre mais en version sans name dropping).

J’aurais aimé retrouver un peu plus de l’ambiance des années 60 au début des années 80 mais Dylan est là pour chroniquer sa vie et il ne dévie pas (c’est assez logique en fait)

J’ai passe un bon moment de lecture, j’en ai appris un peu plus sur la vie d’un musicien que j’aime beaucoup sans jamais avoir creusé plus et enfin il y a toute une liste de morceaux que j’ai envie d’écouter/réécouter !

Les Romanov

 

★★★★☆

Ce livre fait peur. 900 pages d’un ouvrage de non-fiction sur la famille des Roumanov. De leur arrivée au pouvoir au déclin à la fin des années 1910.

J’ai décidé d’aborder ce livre comme un roman. Au pire j’ai été un peu perdue, au mieux, j’arrivais à resituer les gens d’un chapitre à l’autre (sachant que les proches des tsars défilent vite, beaucoup se retrouvant en pleine Sibérie pour un oui ou pour un non, mieux vaut ne pas trop s’attacher à eux).

Je l’avoue : je n’ai pas TOUT lu. Au départ je m’étais dit « une partie, un autre livre, une partie, un roman… » oui sauf qu’en vrai quand tu tombes de fatigue après une longue journée de boulot un bon roman c’est quand même plus enthousiasmant que la vie d’une famille de gens à la limite de la folie (t’en connais beaucoup des pères qui décapitent leur fils « parce qu’on sait jamais » ?)
J’ai donc lu l’intro, la première partie « l’ascension » et une grande partie de la vie de Nicolas II (et là mon fichier, prêté par NetGalley, a expiré…)

MAIS, j’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu.
Toute la partie sur l’ascension est très intéressante. Imaginez : quand en France on avait Versailles, les dîners, le faste… en Russie la soirée la plus huppée consistait à boire jusqu’à tomber dans le coma, et un dîner n’était réussi que si les convives se battaient. (A noter que les fêtes ne sont pas mixtes, mais elles sont à peu près identiques des deux côtés, peut-être un peu moins violentes chez les femmes).
La société est extrêmement violente. Certains enchainements de tortures sont complètement hallucinants (on sait jamais, le type qu’on a empalé et dont on a brisé les os, on peut rajouter un écartèlement et une décapitation… juste pour être sûr qu’il a bien souffert) (enfin il est surtout mort avant en fait… la plupart du temps).
Pendant toute cette période, la Russie est complètement renfermée sur elle-même, aucun échange avec l’Europe occidentale ni avec l’Asie voisine.
Quand j’ai zappé la deuxième partie du livre je suis arrivée directement à une ère nettement plus ouverte, le Tsar ayant épousé une allemande. Mais j’ai été coupée dans mon élan, je n’ai aperçu que les prémisses de la révolution d’Octobre (notamment le fait que le Tsar n’a rien compris de ce qu’il se passait dans son pays… mais on s’en doutait).

J’ai découvert des choses intéressantes sur la Russie qui peuvent expliquer certains faits contemporains (et si j’avais tout lu je suis sûre que j’en aurais appris beaucoup plus !)

Je pourrais vous conseiller ce livre mais ça serait un peu facile de vous dire qu’il est accessible à tout le monde et se dévore comme un roman. J’ai passé 4 ans à la fac à étudier l’histoire et j’en ai lu des livres bien arides (et surtout pédants), donc je sais que celui-ci est agréable à lire et intelligemment écrit mais non, ce n’est pas un roman de plage.

Si vous avez lu un roman qui se passe en Russie (que ce soit au XVIe siècle ou au XIXe) ça m’intéresse beaucoup de pouvoir compléter cette lecture (très partielle) !

Hillary Clinton

★★★☆☆

Cette biographie d’Hillary Clinton tombe plutôt bien, j’avais envie d’en savoir plus sur la femme que tout le monde espère voir élue face à Donald Trump ?

Bien sûr elle a déjà été proche du pouvoir (difficile de s’en tenir éloignée avec un mari à la Maison Blanche) mais tout dans son histoire la mène à ce pouvoir.
Jean-Luc Hees décrit ici l’ascension et le parcours (semé d’embuches) d’une femme a forte tête qui ne lâche rien face à ses détracteurs.

On en apprend plus sur sa jeunesse et sur sa place (difficile à trouver) lors des campagnes puis des mandats de son mari, qu’il soit gouverneur de l’Arkansas ou Président des Etats-Unis.
Mais également sur son parcours politique personnel, comme sénatrice de l’Etat de New York puis candidate malheureuse à la primaire démocrate de 2008 face à Obama.

La deuxième partie du livre (en gros à partir de la moitié) est consacrée aux primaires, à Trump, à la place de Clinton (c’est étonnant mais j’aurais envie d’écrire « Hillary », je suis quasiment sûre que c’est parce que c’est une femme et donc je prends sur moi et j’écris Clinton, comme pour n’importe quel homme politique.). Ces derniers chapitres éclairent sur la situation très proche (il y a un chapitre sur la fusillade d’Orlando), quasiment à la veille de l’élection (qui est dans une quinzaine de jours à peine) !

Pendant cette lecture j’ai aussi pu (re)prendre conscience de l’influence majeure de la religion sur la politique aux Etats-Unis. Chaque tendance du catholicisme impose une patte très marquée sur les candidats (Bill et Hilary n’ont pas été élevés dans la même congrégation et cela marque des différences sur leur vision de la politique et du bien publique… j’ai dû mal à intégrer cette information par rapport au paysage politique français, où la religion a forcement un impact mais pas majeur ni public)
On voit aussi le féminisme de Clinton qui se modère pour ne pas être étiquettée « hystérique de service »…

Malgré quelques moments un peu cafouilleux (parler d’un truc en disant qu’on y revient plus tard mais que quand même on en parle parce que ça s’impose pour donner le contexte d’un épisode, c’est bien mais ça complique un peu la lecture quand on n’est pas vraiment au fait des affaires politiques américaines), ce livre se lit plutôt bien et permet de mettre en éclairage les enjeux de la politique américaine (qui à mon humble avis influence la politique mondiale et ne sont pas donc pas à négliger sous prétexte que « non mais on vote pas chez alors bon… »)

Si vous voulez en connaitre d’avantage sur celle qui a une chance sur 2 de devenir la prochaine Présidente des Etats-Unis je vous recommande ce livre !

 

*Ce livre m’a été envoyé par les Editions Baker Street*

Le monde est mon langage

★★★★★

J’avais adoré Black Bazar à sa sortie, Petit Piment attend dans ma bibliothèque (et après 3 passages à la Fnac je n’ai pas encore pu mettre la main sur Mémoires d’un porc-épic mais ça ne saurait tarder) et je ne me lasse pas de l’écouter à la télé ou à la radio. Donc oui j’aime bien Alain Mabanckou.

C’est donc avec joie que je me suis lancée dans la lecture de Le monde est mon langage.
J’ai découvert un ôde à la littérature francophone. Dans toute sa diversité.
Cette lecture m’a permis de découvrir beaucoup d’auteurs africains, haitiens ou même cubains.
J’avais retenu des interview télé à la sortie de ce livre l’anecdote sur la piscine vide de Lafferière et la volonté du « sapeur » de Mabanckou d’apparaître dans un de ses livres mais à la lecture du Monde est mon langage j’ai pu apprécier une réflexion plus étendue sur la littérature, les mots, la langue française…

Ses souvenirs avec Le Clezio permettent d’entrer facilement dans cet essai, ce petit bout d’autobiographie… je ne sais comment qualifier cet ouvrage. Puis Mabanckou nous entraine à travers le monde à la découverte de la littérature francophone, de ceux qui la font et de ceux qui l’apprécie (si jamais vous croisez Douglas Kennedy, soyez prévenus : parlez lui en français).

Ce livre m’a ouvert les yeux sur la littérature francophone (à tel point que je viens de renommer la catégorie « roman français » en « roman francophone »)

Winston

winston

Churchill est un grand homme. Tout le monde le sait. Il a été premier ministre, il fumait le cigare et à la question sur le secret de sa longévité il répondait « No sport »…

Mais saviez vous qu’il avait (presque) inventé le tank ? Qu’il a pissé sur les lignes de défense allemandes ? Qu’il s’est baladé nu devant le Président des Etats-Unis pour le convaincre de participer à la seconde guerre mondiale (ok, ça c’est un raccourci, mais c’est arrivé !) ?

Boris Johnson nous raconte la vie de Churchill de façon peu académique. En mélangeant grande et petite histoire ce qui rend ce livre très agréable à lire, pas rébarbatif du tout ! Même si au début le côté non chronologique m’a un peu perdu ainsi que ma méconnaissance des hommes politiques britanniques (par moment ce livre est un peu écrit « par un anglais, pour des anglais ». Et un peu hagiographique aussi.).

On apprend beaucoup de choses sur la seconde guerre mondiale et la place de la Grande Bretagne dans le monde (pendant tout le « règne » de Churchill l’Empire s’est disloqué…) Un rapide chapitre sur le rôle de Winston (oui on finit par l’appeler par son prénom) au Moyen Orient qui est très interessant surtout avec l’évolution actuelle de la région.

Une biographie peu conventionnelle, agréable à lire et pourtant très complète !

Tel est mon métier

telestmonmetier

 

Je ne connaissais pas Lynsey Addario (elle a gagné certains des plus grands prix pour ses photo…), il faut dire qu’il est assez rare de savoir précisément de qui est une photo qu’on voit dans la presse (enfin en tout cas moi, je regarde rarement le nom). Donc j’ai choisi ce livre un peu au hasard, je trouvais intéressant d »avoir un avis qui ne soit pas à proprement parlé journalistique sur les différents conflits qui ont lieux dans le monde actuellement.

Lynsey a été en Afghanistan faire des reportages sur la vie quotidienne des femmes sous le régime taliban, elle a couvert la guerre en Irak qui a vite dégénéré en guerilla contre l’occupation américaine, elle était en Libye juste après le soulèvement contre Kadhafi, et va régulièrement au Darfour.
Par le récit de ses reportages, elle décrit la vie quotidienne des gens pendant des conflits, une vision plus humaine et réelle que les informations qu’on peut avoir au 20h sur l’avancé de tel ou tel bataillon et la libération de telle ville. Là c’est du concret. Des bombes explosent aux quatre coins de Bagdad, les habitants du Darfour marchent des kilomètres dans le désert pour essayer d’atteindre les camps de réfugiés, les Afghanes tiennent des écoles clandestines pour les filles… Lynsey a un point de vue extérieur et en même temps très proche de ses sujets.
Et elle vit elle-même des situations particulières, rare femme photographe de guerre dans des pays musulmans où le simple fait d’être en compagnie d’un homme qui n’est ni de sa famille ni son mari est compliqué.

Un témoignage intéressant, à la fois sur le métier de photographe de guerre et sur le monde contemporain.

Tel est mon métier de Lynsey Addario sort le 30 mars.

J’ai reçu ce titre en service de presse par le site Netgalley
(c’est mon tout premier d’ailleurs et je suis super contente d’avoir choisi ce livre !)