J’aurais pu mettre un 6e étoile à ce roman, mais j’essaye de ne pas prendre de mauvaises habitudes.
J’étais intriguée de savoir si le livre était à la hauteur des critiques dithyrambiques qu’on m’en avait fait. La réponse est : OUI.
Il s’agit d’une histoire d’amour, une de celles qui dépasse les continents. Mais aussi une histoire d’intégration et de choc des cultures.
Ifemelu est une enfant d’une famille peu aisée de Lagos. Elle rencontre Obinze au lycée et c’est immédiatement le coup de foudre.
C’est Obinze, le fils de professeure d’université, qui rêve d’Amérique et il transmet cette passion à Ife. Elle obtient son visa et part poursuivre ses études aux Etats-Unis. Et découvre brusquement une culture totalement différente à laquelle elle doit s’habituer au plus vite. Ce qu’elle réussi très bien à faire, tout en analysant dans un blog les relations entre Africains, Afro-américains et Blancs.
Obinze de son côté n’ateindra jamais les Etats-Unis et s’expatriera sans succès au Royaume-Uni avant de rentrer au pays.
Chimamanda Ngozi Adichie dépeint avec mordant la société nigériane (la tante entretenue par un général, l’obsession des femmes et des mères dans la recherche d’un mari, les rêves d’Amérique et d’Angleterre de toute la jeunesse…) puis la société américaine (tout le monde y passe, les blancs qui ont tellement peur de passer pour des racistes qu’ils finissent par avoir des comportements qui le sont, les Africains qui essayent de se faire passer pour des Afro-américains…), et enfin, avec le retour au Nigeria d’Ifemelu, l’auteur peut revenir sur la société nigériane, cette fois avec les yeux d’une « americanah » (parce que c’est bien ce qu’est devenue Ifemelu, malgré ce qu’elle en dit).
Le style est addictif. Le propos ouvre les yeux sur beaucoup de problématiques « raciales » (j’utilise ce mot avec des pincettes, en Europe c’est encore très compliqué, enfin quelque soit le terme, disont « la relation à l’autre » pour être le plus politiquement correct possible) (ce que ce livre n’est pas).
Enfin le premier truc auquel j’ai pensé en le refermant c’est que ce livre avait ouvert mes yeux de petite européenne blanche.
Je compte bien lire les autres ouvrages de cet auteur !
J’ai déjà lu Nous sommes tous des féministes et devinez quoi… j’ai adoré !
Chimamanda Ngozi Adichie, Americanah, Folio, 704 p.
Je l’ai lu aussi et j’ai adoré.
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Le livre en VO est sur ma PàL depuis quelques mois, ton article me motive bien à le lire, merci ! J’avais bien aimé We should all be feminist aussi, ce bouquin devrait être lu par tous les collégiens, il est génial ♥
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J’avais également complètement adulé cette lecture et le roman est d’ailleurs un de mes coups de cœur de l’année 2016.
Mais je suis plus mitigée sur Nous sommes tous des féministes – trop léger à mon goût.
En tout cas, super chronique !
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« Nous sommes tous des féministes » ne va pas très en profondeur (et concrètement on apprend rien si on est déjà un peu renseigner sur le sujet) mais j’ai trouvé que ça pouvait être une bonne première approche quand même.
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J’entends tellement de bien sur ce livre et son auteure, ça me donne très envie de le découvrir!
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Je suis en train de le lire et c’est vrai qu’il est très très agréable à lire.
Une belle découverte à la suite d’une exposition au Quai Branly.
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