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Jim Fergus nous raconte l’histoire de May Dodd à travers ses carnets retrouvés par un de ses descendants. Que l’histoire soit vraie ou non n’a pas tellement d’importance.
Nous allons suivre May qui fait parti du programme FBI (oui, rigolez pas) pour « Femmes Blanches pour les Indiens ». L’idée est simple : échanger 1000 femmes blanches contre autant de chevaux pour qu’elles engendrent une génération de métisses qui apprendront les moeurs des Blancs et s’intégreront ainsi dans la civilisation. (Une idée brillante, s’il en est… hum).
May décide de partir à l’aventure principalement parce qu’enfermée dans un asile par sa famille (ça ne se fait pas trop d’avoir 2 enfants hors des liens du mariage en 1874, donc les parents préfèrent la déclarer folle), elle y voit un moyen d’en sortir. A travers son journal, elle nous fait découvrir les moeurs et les coutumes des Indiens (et également les préjugés des Blancs à leur égard).
Passé un moment de découverte où l’on en apprend beaucoup sur la société indienne, le (relatif) cocon créé par May et ses compagnes devient de plus en plus sombre à cause de l’alcool et de la politique des colons blancs.
Ce livre soulève beaucoup de questions sur la place des femmes dans la société, du rôle des Blancs dans la gestion de la question indienne, la violence de la colonisation…
Je ne pouvais plus le lâcher. May Dodd est d’autant plus attachante qu’elle n’a pas les deux pieds dans le même sabot, son regard sur son environnement est plein de curiosité et d’ouverture d’esprit (même si elle a des a priori, ce qui au vu de la situation est assez normal).
Jim Fergus écrit très bien les sentiments et le point de vue d’une femme. Il entoure May de toute une galerie de personnages féminins qui pourraient être des caricatures des types féminins de l’époque (une sudiste raciste, une fervente chrétienne qui veut évangéliser les Indiens, une esclave échappée, des jumelles très libérées…) mais Fergus arrive à créer des nuances qui les rendent malgré tout attachantes. Chacune arrive avec ses préjugés et ses motivations mais toutes vont s’adapter à leur manière à leur nouvel environnement
J’ai hâte de lire la suite, La Vengeance des mères, qui fera parti de mes premières lectures de 2017 !
Je l’ai offert à une copine pour Noël et après l’avoir acheté, va savoir pourquoi, je l’ai ouvert et me suis mise à lire à partir de la moitié du roman… Histoire de voir si l’écriture était sympa. Et en fait je suis restée comme ça à lire sans connaître le début pendant près d’1h30. L’écriture est vraiment prenante. Ta chronique me rappelle que j’avais vraiment bien aimé le peu que j’ai lu de ce livre. Je devrais le prendre pour moi du coup ^^
Victiure
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Je pense que tu apprécierais le début 😜
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