J’aime de plus en plus découvrir un nouvel univers en lisant un livre. Ne pas être totalement en terrain connu avec des personnages qui prennent le métro et s’envoient des sms (je pourrais lire des classiques pour obtenir cet effet me direz-vous, mais ce n’est pas pareil. Malgré tout le passé est un terrain connu aussi.) (Après des études d’Histoire et un nombre incalculable de romans et essais historiques, le contraire serait inquiétant)
Nous voilà en Ombre. La princesse revient d’exil (où elle est devenue chasseuse de dragon. On ne parle pas vraiment d’une princesse en robe de soie et rubans roses) car sa mère est mourante. Au même moment en Rive (notre monde) Enora s’apprête à fêter ses 20 ans lorsque sa famille est massacrée par l’Ordre. C’est en creusant dans son ombre qu’elle arrive en Ombre.
À partir de là on decouvre mieux Ombre et son langage si particulier (c’est très bien trouvé. Clair mais dépaysant). L’histoire s’appuie sur de nombreux complots politiques et un soupçon de magie (sans baguette). Le récit est émaillé de « fragments » qui viennent éclairer le lecteur sur le passé et l’histoire d’Ombre et donne du rythme aux différents épisodes que vivent les protagonistes.
J’ai découvert à la fin, dans la petite notice biographique de Marion Fargetton, qu’elle était originaire de Saint-Malo. Et ça a mis le doigt sur un truc que j’avais ressenti pendant la lecture mais mal identifié : l’atmosphère bretonne. Je ne sais pas pourquoi, mais ce livre dégage une atmosphère semblable aux légendes que l’ont peut lire sur la Bretagne.
Une lecture qui m’aura beaucoup plu et je comprends tout à fait pourquoi son auteur a reçu le prix Imaginales de cette année !
(Évidemment ma couv en noir et blanc parce que sur liseuse n’est pas tres jolie mais l’originale en couleur vaut le coup d’œil !)