Freddie Friday

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Marnie, petit génie des mathématiques du prestigieux établissement St Libby, a tout de l’élève modèle. Jusqu’au jour où, avec son amie Rachel, elle commet l’irréparable. Pour oublier, elle va noyer son angoisse dans l’alcool.

Juste avant ces événements dramatiques, elle a fait une rencontre singulière : sa seule raison de vivre, désormais, sera de revoir Freddie Friday, ce garçon qui travaille à l’usine de céréales Shredded Wheat. Ses rêves vont devenir les siens. Mais pour qu’ils se réalisent, elle aura besoin de son professeur de maths, la belle Julie Crewe, autrefois danseuse. Acceptera-t-elle de l’aider ? Aura-t-elle envie de remuer le passé, de se rappeler ce temps où elle était encore capable de danser, avec l’irrésistible et mystérieux Jo à Central Park ?

Si Marnie fait appel à elle, c’est parce que ce jeune homme étrange, fascinant, rêve sans trop y croire de devenir danseur. Ses pas de danse résonnent sur le plancher de l’usine tous les samedis après-midi, quand personne ne vient y travailler. Marnie est transportée par les moments qu’elle passe avec Freddie, loin des imbroglios familiaux de son milieu privilégié. Avec l’innocence de la jeunesse, elle veut tout chambouler. Elle, elle y croit.

Vif et émouvant, ce roman nous réconcilie avec nos amours perdus et les rêves inavoués que nous n’avons pas encore réalisés. Il nous rappelle que la vie nous réserve parfois des imprévus qu’aucune équation mathématique ne saura jamais nous expliquer.

Quand j’ai lu le résumé de Freddie Friday je me suis dit « tiens on dirait Billy Elliot, ça doit être pas mal »
Mais finalement ce n’est pas du tout Billy Elliot.
Le récit avance grâce aux narrations alternées de Marnie (jeune fille, brillante en maths, un peu paumée après son renvoi d’une école huppée) et Miss Crewe (son ex-professeure de maths, ancienne danseuse, elle même un peu perdue) (le 3e personnage, qui est central, étant Freddie Friday, est comme les autres, paumé. Tout le monde est paumé dans ce livre, on y reviendra). Cette alternance de points de vue permet de mettre en avant la psychologie des 2 personnages féminins, d’entrer dans leur tête et de construire le portrait de Freddie à travers leurs yeux (qui voient assez différemment le monde).
Résilience. C’est l’idée centrale de ce texte. Chacun, par ce bref épisode qui dure le temps de l’été 1969, va tirer un trait sur une partie de ses problèmes et avancer. Marnie qui a sombré dans l’alcool après l’accident de Rachel, s’accroche à son amour pour Freddie pour avancer ; Miss Crewe revit à travers Freddie ses jeunes années comme danseuse et Freddie, lui, prend appui sur les 2 femmes pour se lancer dans sa carrière. Ce triangle aurait pu être destructeur mais au contraire il devient émancipateur.

C’est un roman que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire, l’écriture est fluide et le style sans prétention.

(On passera sur les problèmes évidents de mise en page, si tu as un problème avec les veuves et les orphelines (comme moi), je te préviens, tu vas souffrir)

Je ne suis pas une grande fan des romans d’initiation, Aristote et Dante m’a laissé de marbre (par contre je suis ultra fan d’Eleanor & Park), mais Freddie Friday m’a laissé une impression plus large que cette appelation parfois un peu réductrice peut laisser entrevoir.
C’est une histoire, une tranche de vie de 3 personnes à un moment où chacune va prendre des décisions pour son avenir.
(Ce livre m’a été envoyé par les Editions Baker Street. J’ai été très contente de découvrir cette petite maison qui publie des romans anglophones !)

2 réflexions au sujet de « Freddie Friday »

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