Le Prince des marées

prince_marré

 

J’ai vraiment envie de vous parler de ce livre.
Et en même temps je veux vous en dire le moins possible pour vous laisser le plaisir de découvrir ce roman par vous-même.
Autant vous prévenir, ce n’est pas un livre super joyeux avec un happy end (ça ne finit pas mal non plus, mais ça reste dans la limite du raisonnable).

Peut-être que comme moi vous serez un peu surpris par le prologue. J’ai trouvé le style bizarre, je me suis dit que jamais je n’accrocherai. Mais je me suis rendu compte dès la première page du premier chapitre que la suite du livre (les 1040 pages suivantes quand même) est écrite dans un style que j’aime beaucoup (simple et avec de belles touches d’ironie).
Tom parle de son enfance dans une famille assez spéciale en alternant des anecdotes lourdes et d’autres plus légères. Certaines sont à la limite du surréalisme, d’autres sont plutôt amusantes (scène tout à fait étonnante de la grand-mère qui insiste pour essayer son futur cercueil).
On est tout de suite happé par cette famille à l’histoire si particulière et qui aura des conséquences irrémédiables sur chacun des 3 enfants.

Encore un livre de plus de 1000 pages me direz-vous. On ne les voit pas passer ! Les aventures des 3 petits Wingo sont rythmées et il y a ce mystère qui entoure la disparition du frère, Luke et l’état de santé de la sœur, Savannah.
Tom, le frère benjamin (enfin il n’est pas vraiment le benjamin puisqu’il est le jumeau de Savannah mais pendant tout le livre j’ai eu la nette sensation que son frère et sa sœur le considéraient comme le plus petit) est un homme normal, du moins c’est ce qu’il pense et veut être, un homme du Sud, mais au fur et à mesure on comprend que cette enfance si spéciale l’a autant marqué que sa sœur (très lucide sur son enfance même si des visions monstrueuses l’envahissent).
Tout le livre se passe en Caroline du Sud, on y retrouve l’ambiance particulière qu’il règne dans cette partie du globe aux alentours des années 1960 (pendant l’enfance des trois Wingo). Cette particularité permet aussi de montrer le décalage que ressent un homme ayant été éduqué dans les valeurs sudistes avec un environnement New-Yorkais de la fin des années 1980.

Avec ce livre je me rends compte que j’aime beaucoup les romans se déroulant dans le sud des États Unis. J’avais beaucoup aimé Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, dont le sujet (et le mode de narration) est différent mais où on retrouve cette même ambiance de la petite ville du Sud avec ses mœurs guindés et ses parias.

 Où on conclura qu’il m’est difficile de parler d’un livre que j’ai adoré autrement qu’en disant « lisez-le ».
(À vous de voir si vous me faites confiance ou pas)
(En fait vous ferez confiance à l’amie qui m’a offert ce livre, et croyez-moi vous pouvez la suivre les yeux fermés)

5 réflexions au sujet de « Le Prince des marées »

  1. J’étais à peu près sûre que tu adorerais ce livre (comment ne pas l’aimer), mais ça me fait quand même pétiller de joie de le constater !

    Ce n’est que bien après que j’ai lu ‘Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », justement parce qu’il se passe dans le Sud, et que j’ai une affection particulière pour le Sud depuis le « Prince des Marées ».

    Tu vas maintenant pouvoir t’attaquer à Kazuo Ishiguro (entre deux livres Charleston) 😉

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  2. Comment ne pas aimer !

    C’est marrant ce chemin inverse Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur Le Prince des marées ! Comme quoi ils sont liés finalement.

    Ishiguro est dans ma liste… au milieu de dizaines d’autres… j’envisage une année sabbatique consacrée à rattraper mes retards de lecture ^^

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