Je vais essayer d’être à peu près claire dans cette chronique, il y a 2 jours j’ai voulu expliquer l’histoire à une amie pour la convaincre de lire ce livre, je crois qu’elle n’a rien compris mais elle a cédé devant mon enthousiasme. (Pourtant l’histoire n’est pas compliquée, mais difficile a expliquer de façon simple et concise.)
Avant de commencer, petit point « je suis un peu à l’ouest, mais je me soigne » :
Quand vous avez vu la couverture, un paquet de lettres avec un stylo, quand vous avez lu la quatrième de couverture disant que Juliet Ashton « entreprend une correspondance »… vous avez compris que c’était un roman épistolaire, n’est-ce pas ? Et bien moi non.
Ça ne change rien au fait que j’ai beaucoup aimé ce roman. Mais au bout de quelques pages je me suis quand même demandée comment j’avais pu passer à côté de cette information !
Et c’est justement cette forme épistolaire qui donne du relief à l’histoire. On découvre chaque personnage et son histoire par le biais de réponse à des questions dont nous n’avons pas la trace… A nous de lire entre les lignes pour comprendre certaines informations (enfin c’est pas énigmatique au point de prendre des notes pour suivre, c’est juste sympa de faire marcher ses méninges un peu, plutôt que d’avoir tout livré sur un plateau, prémâché)
L’échange de lettres crée un rythme beaucoup plus marqué que des chapitres qui en général délimitent une unité d’action, et crée un lien intimiste avec les personnages. On a presque l’impression de faire partie de leur cercle (à vrai dire on a envie de faire partie de leur cercle).
Ces lettres sont échangées par un petit groupe composé d’une part de l’écrivain Juliet Ashton et de l’autre des différents membres du Cercle littéraire des amateurs de tourte aux épluchures de patate de Guernesey (je comprends que l’éditeur ai choisi d’abréger le nom pour le titre du livre…)
L’échange de lettres se déroule pendant l’année 1946, on y découvre la vie des habitants de Guernesey pendant la guerre mais aussi, et surtout, le rapport aux livres et à la lecture d’individus aux caractères très différents.
Je pense que c’est en partie ce qui a fait le succès de ce livre : un groupe de personnages très attachants et qui décrivent plus ou moins tout ce que ressent un lecteur face à un livre. Du monomaniaque qui lit et relit le même ouvrage au type qui se découvre une passion de la lecture après qu’on lui ai mis entre les mains le bon livre, du passionné de poésie à la lectrice compulsive… chacun a une relation particulière au livre et à la lecture.
Tous ces personnages ont lutté pour leur survie pendant l’occupation allemande de Guernesey (c’est vrai que personne n’en parle jamais de ces petites îles !) et forment une communauté très soudée à laquelle Juliet Ashton ne va pas tarder à s’attacher et y trouver sa place.
Ce roman est à mettre entre toutes les mains, que vous soyez ou non un amoureux des livres, vous ne resterez pas insensible à la petite communauté du cercle littéraire des amateurs de tourte aux épluchures de patate de Guernesey !
Et comme les lecteurs avec qui j’ai pu échanger à propos de ce livre, je vous garanti que vous aurez l’envie irrépressible d’aller visiter Guernesey dès ce livre refermé !
C’est un roman que j’ai adoré ! J’ai aimé découvrir les personnages, leurs échanges et Guernesey. C’est vrai qu’il faut lire entre les lignes parfois car on découvre des réponses à des questions que nous n’avons pas lu mais ça ne m’a pas gêné et comme tu dis, ça fait fonctionner un peu les méninges.
Si ça peut te rassurer, j’ai été aussi surprise de découvrir qu’il s’agissait d’un roman épistolaire 😉
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